16 mai – ROCAMADOUR et BRIVE la Gaillarde

Mardi 16 Mai 2017 – Rocamadour – Diocèse de Cahors, 46500

Devise du sanctuaire :  

«L’espérance ferme comme le roc»

Les peintures rupestres des grottes et les nombreux vestiges archéologiques témoignent d’une présence humaine continuelle en ces falaises qui deviendront un lieu béni où, dès les premiers siècles chrétiens, la Vierge Marie attire des ermites. Des Bénédictins leur succèdent, édifient des chapelles et aménagent peu à peu l’espace de la falaise pour accueillir les pèlerins venus vénérer et implorer la Vierge noire, une statue représentant Marie “Vierge de majesté”, “Trône de la Sagesse”: telle une reine sur son trône, Notre Dame de Rocamadour tient, sur son genou tel un trône, Jésus, Roi de l’Univers, Sagesse incarnée, Prince de la Paix.

En 1105 la bulle du pape Pascal II mentionne déjà le culte à “La Bienheureuse Vierge Noire de Rocamadour”. Rocamadour devient un des quatre grands pèlerinages de la Chrétienté, avec Jérusalem, Rome et Saint-Jacques-de-Compostelle.

Les pèlerins y viennent nombreux, les miracles et guérisons abondent, si bien qu’en 1172, les Bénédictins rédigent le premier livre des miracles comportant 126 guérisons authentifiées, obtenues par l’intercession de Notre Dame.

Parmi les pèlerins les plus célèbres, St Bernard, St Dominique, `St Antoine de Padoue, tous les rois de France du XIIe siècle jusqu’à Louis XI, Henri II d’Angleterre, Alphonse III du Portugal. En 1244, saint Louis, accompagné de sa mère Blanche de Castille et de ses frères, vient demander le bonheur pour la France.

En 1428, Charles VII demande au pape Martin V d’accorder des indulgences particulières aux pèlerins de Rocamadour et prie pour être sacré à Reims.

Saint Amadour

En 1166, découverte devant l’oratoire de Notre Dame, du corps miraculeusement intact d’un homme que la tradition a appelé Saint Amadour car amoureux de Notre Dame de par son lieu d’inhumation … sa vie fut légendée de multiples façons… La version la plus prudente le fait ermite comme nombre de premiers bâtisseurs chrétiens. La version la plus extraordinaire, mais vraie pour nombre de pèlerins passant là, révèle une seconde donnée déduite de son anatomie: petit de taille, il serait le publicain Zachée, converti par Jésus, serviteur de la Ste Famille, époux de Ste Véronique, et terminant ses jours en Quercy après une traversée de la Méditerranée.

http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1701/Saint-Amadour.html

 Au cours des siècles le sanctuaire connaît des heures sombres en particulier lors des guerres de religions et durant la révolution française. A partir du XIX° s les pèlerinages renaissent. De nos jours, Rocamadour attire de nombreux pèlerins et touristes. A l’abri du rocher, Notre Dame continue d’exaucer les prières des pèlerins et de susciter des conversions.

http://rocamadour.eu Site du sanctuaire ; http://notrehistoireavecmarie.mariedenazareth.com : Rocamadour, un escalier vers le ciel 

La messe a été célébrée à 11h50…

Chapelet dans la chapelle de la Miséricorde divine à 12h45

 

Mardi 16 Mai 2017 – Grottes de Saint Antoine, Brive la Gaillarde, Diocèse de Tulle, 19100

Sitôt traversé le bassin de Brive-la -Gaillarde, la route du midi butte sur les remparts du Causse. C’est le chemin ardu des pèlerins de St Jacques de Compostelle qui descendent vers leur prochaine étape, le sanctuaire escarpé de Notre Dame de Rocamadour.

Par bonheur, chaque colline de grès, criblée de grottes, propose autant ” d’hostelleries ” naturelles, où les êtres humains s’abritent et se font ensevelir depuis le Néolithique.

Le sanctuaire dédié à Saint-Antoine de Padoue à Brive est d’une particulière importance. Quand Antoine de Padoue fut nommé le 7 juin 1226 custode du Limousin, c’est-à-dire supérieur des couvents des frères mineurs de cette région au chapitre provincial d’Arles, il séjourna plusieurs mois à Brive, au cours de l’année 1226, et y fonda une fraternité de frères mineurs. L’apôtre franciscain ayant choisies les premières grottes, à la sortie de la ville, comme ermitage, on les appellent depuis les  ” Grottes de St Antoine ”

Arnaud de Sarrant, historien et frère de St François, écrit : ” Dans une grotte un peu éloignée de la ville, Antoine se fit une cellule et y creusa dans la pierre un bassin pour recevoir les gouttes d’eau qui tombaient du rocher ; il y vient parfois en solitaire, en grands austérités et en se livrant à la contemplation.”

Le 17 avant de partir: chapelet pour la France dans la grotte des Apparitions de Notre Dame de Bon Secours

C’est là que Notre Dame de Bon-Secours rendit visite à Saint Antoine.

La métamorphose de ce site n’est pas tardive ; dès la mort du Saint -et même depuis son départ pour l’Italie- on afflue sur les lieux où il vécut et où des miracles se produisirent.

Quelques frères poursuivent sur place la même vie et, tandis qu’à Padoue s’élève la grande basilique en l’honneur d’Il Santo, ils construisent au sommet du rocher un abri pour les pèlerins.

En 1463, la halte est si célèbre que Louis XI s’y présente. Désormais, l’endroit n’aura d’autre chronique que celle, reconnaissante de ceux qui y prièrent, et celle, navrante, des plaies et bosses de chaque siècle.

En 1565, deux frères y sont massacrés par les Huguenots et l’ermitage incendié. Restauré en 1711, le sanctuaire est vendu aux enchères par La Révolution. Auparavant, la Garde Nationale de Brive aura accompagné le mobilier sacré dans une église du centre-ville (St Sernin), ce qui n’interrompt pas la dévotion populaire.

En 1874, procession inverse, de St Sernin vers le Pèlerinage solennellement réouvert pour lequel on construit un nouveau couvent, la grande église, et un chemin de croix sur la colline.

Trente ans plus tard, c’est l’expulsion des congrégations. Les familles de la ville s’unissent pour racheter le haut-lieu où le culte se poursuit jusqu’au retour des Franciscains en 1915.

Sanctuarisées par La Providence pendant la dernière guerre mondiale, les Grottes de St Antoine ont servi d’asile aux persécutés du nazisme, juifs et résistants. Depuis lors, maison d’accueil et siège de retraites et de week-ends de récollection, elles montent au-dessus de Brive une garde quasi officielle. Ce lieu est porteur d’une paix profonde et bien des pèlerins repartent dans la joie et l’action de grâce.

Les grandes dates de pèlerinage sont le 1er dimanche de mai : Fête du jumelage entre les sanctuaires de Brive et de Lisbonne, le 13 Juin : Fête de St Antoine de Padoue, le 27 Juin : Fête de Notre Dame de Bon-Secours et le dernier dimanche d’août

La messe a été célébrée dans la chapelle érigée au dessus de la Grotte à 16h20

 

Un chapelet a rassemblé ensuite les pèlerins dans la grotte de Saint Antoine à 17h15

 

Pour finir cette intense journée de prière, montée sur le chemin jusqu’à la Croix…