17 mai – LIMOGES et POITIERS

mercredi 17 mai, Limoges – Diocèse de Limoges, 87000

Saint Martial, premier évêque de Limoges au IIIe siècle

Saint Martial est l’un des saints les plus populaires de l’Aquitaine, évangélisateur du Limousin et fondateur du siège épiscopal de Limoges. Originaire sans doute d’Orient, envoyé par un pontife romain, il arrive en Limousin, se fixe à Limoges, fonde un centre chrétien, convertit un certain nombre d’habitants appartenant notamment à la haute société, installe un sanctuaire hors de l’agglomération. Il réalise quelques voyages d’évangélisation mais pénètre peu les campagnes qui restent païennes. Il meurt à Limoges. Sur son tombeau situé hors de la ville, une petite basilique sera édifiée au VI° siècle, suivie d’une abbaye. Son culte se développe à partir du XI° siècle : il est invoqué pour les grands fléaux, tel le mal des ardents, et pour la sauvegarde de la paix. Les pèlerinages se multiplient.

Des rois de France, viennent se recueillir auprès de lui, parmi eux Philippe le Hardi, Charles VII et le dauphin Louis.

Historicité et légendes : on a longtemps discuté sur son origine, sur l’époque durant laquelle il a vécu et sur le déroulement des principaux événements de sa vie. À partir du X° siècle,  les moines de l’Abbaye de Saint Martial auraient affirmé, pour accroître le prestige de leur saint patron, qu’il aurait été un disciple du Christ, envoyé en Gaule par Saint Pierre.  Cette  ‘légende’ fut combattue aux XVII° et XIX° siècles.

Aujourd’hui l’histoire de Martial apparaît plus clairement. On admet qu’il fut l’un des sept évêques envoyés de Rome en Gaule vers les années 250. Les informations fournies par Grégoire de Tours dans son “Histoire des Francs” ont été confirmées par les fouilles archéologiques menées à Limoges en 1960-1961. Celles-ci ont mis à jour la crypte de saint Martial contenant deux sarcophages monolithiques en granit, datés de la période allant du III° au V° siècle: l’un serait celui de saint Martial, l’autre celui d’un des prêtres qui le secondaient.

http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1412/Saint-Martial-de-Limoges.html

L’abbaye Saint-Martial de Limoges, élevée à partir de 848 sur l’emplacement de la première basilique, se rattache à l’abbaye de Cluny de 1062 à 1246, date à laquelle elle intègre l’ordre de saint Benoît. Sécularisée en 1535, elle périclite jusqu’à son entière démolition en 1791. Les reliques de saint Martial sont transférées à l’église Saint-Michel-des-Lions

 Lieu majeur de la culture occidentale entre le X° et le XII° siècle, l’abbaye étend son rayonnement intellectuel et artistique dans le domaine des Lettres, de l’Histoire, de la Musique, de la Peinture : scriptorium et école musicale réputés, influence sur la production d’orfèvrerie et d’émaillerie limousines.

http://www.limousin-medieval.com/abbaye-saint-martial

 

mercredi 17 mai – Poitiers – Diocèse de Poitiers, 86000

 Parmi les personnages connus de Poitiers,” la ville aux cents clochers”, nous relevons : 

– saint Hilaire, premier évêque de Poitiers, docteur de l’Eglise (367), le plus ancien des Pères de l’Eglise latine,
– saint Martin,  disciple d’Hilaire, fondateur du premier monastère d’Occident à Ligugé,
– sainte Radegonde, reine et fondatrice,
– saint Venance Fortunat, poète et évêque.

Sainte Radegonde, reine des Francs

Son père, roi de Thuringe, fut assassiné par les fils de Clovis en 531. Emmenée à la cour de Clotaire 1°, roi de Soissons, Radegonde y reçoit une éducation religieuse et intellectuelle. Elle apprend le latin et approfondit sa foi par la lecture de textes religieux. Forcée d’épouser Clotaire, homme brutal, elle fut reine durant une vingtaine d’années, vivant comme une “nonne”. Lorsque le roi fit assassiner le frère de la reine, cette dernière lui demanda, et obtint, la permission de se retirer dans un monastère.

Consacrée par saint Médard, évêque de Noyon, elle fit un pèlerinage à Saint-Martin de Tours et se fixa dans ses terres à Sais en Poitou. Elle se rendit ensuite à Poitiers où Clotaire lui fit bâtir, par peur de l’enfer, un monastère auquel elle offrit une relique de la Croix, qu’elle avait acquise auprès de l’empereur de Constantinople.

Elle se retira dans le monastère où elle vécut, en simple moniale, jusqu’à sa mort le 13 août 597.

 Un Guide conférencier, sur le site Nominis précise : “Elle est Patronne de Poitiers et Patronne secondaire de la France. Saint Fortunat, son confident et futur évêque de Poitiers, composa le ‘Vexilla Régis’ et d’autres hymnes chantées dans la liturgie romaine. Son monastère, l’Abbaye Sainte-Croix, existe toujours depuis 552. C’est le plus vieux monastère féminin ayant une histoire continue depuis plus de 14 siècles. Il est construit autour d’une relique insigne de la Croix.

Sainte Radegonde est vénérée par les catholiques, les orthodoxes et les luthériens. Ses litanies, très proches de celle de la Vierge, avec toutefois des éléments poitevins, l’invoquent principalement comme “Reine de la Paix”.

Le Christ dans une vision lui a dit: “Pourquoi te faire tant souffrir? Sache que tu es une des plus belles perles de mon diadème”. On peut voir dans cette parole un appel de l’Amour miséricordieux vers tous les humains.”

 Sur son tombeau fut élevée l’église Sainte-Radegonde. Dès sa mort, des miracles attirèrent rapidement des pèlerins.

En 1428, Charles VII a choisi le prénom de Radegonde pour sa fille aînée, Radegonde de France

http://nominis.cef.fr/contenus/saint/1665/Sainte-Radegonde.html ; http://notredamedesneiges.over-blog.com/article-15700298.html

 Prière de Saint Hilaire

“Je t’en prie, conserve intacte la ferveur de ma foi et jusqu’à mon dernier souffle donne-moi de conformer ma voix à ma conviction profonde.

Oui, que je garde toujours ce que j’ai affirmé dans le symbole proclamé lors de ma nouvelle naissance, lorsque j’ai été baptisé dans le Père, le Fils et l’Esprit Saint! ” 

Audience générale de Benoît XVI sur saint Hilaire  https://w2.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2007/docume