24 mai – Pontmain

Mercredi 24 mai – Notre Dame de PONTMAIN53220- Diocèse de Laval

Le 17 janvier 1871, l’envahisseur prussien est aux portes de la Bretagne. La Vierge Marie, « la belle Dame », apparaît, durant plus de trois heures, à quatre enfants « Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps, mon Fils se laisse toucher ». Les jours suivants les troupes ennemies battaient en retraite. Prions sans nous lasser, en tout temps, en tout lieu.

“Dès le mois d’août 1870, la guerre, imprudemment déclarée par Napoléon III à la Prusse, a tourné au désastre. Paris est assiégé, l’ennemi, partout vainqueur, déferle sur la France. Rien ni personne ne paraît plus capable d’empêcher l’invasion. Les catholiques français voient dans cette catastrophe l’accomplissement des prédictions faites par Notre-Dame lors de ses apparitions de la rue du Bac à Paris, en 1830, et à La Salette, en 1846 : les fautes de la France ont mérité ce châtiment…

Des vœux montent de partout vers le Ciel pour que l’ennemi s’arrête, que la guerre finisse. Mais le Ciel semble sourd. Comme le disent, malades d’angoisse, ses paroissiens à l’abbé Michel Guérin, curé de Pontmain : « On a beau prier, Dieu ne nous entend pas … » Pour ajouter au malheur commun, l’hiver est épouvantable.

 17 janvier 1871

C’est par un temps de neige et de froid glacial, alors que les Prussiens étaient aux portes de Laval, non loin de Pontmain, que la Vierge Marie va apparaître dès six heures du soir, durant trois heures, à quatre enfants. Ils vont contempler la “Belle Dame” vêtue d’une robe bleue parsemée d’étoiles, sur la tête un voile noir et une couronne d’or avec un liseré rouge, aux pieds des chaussons bleus avec une boucle d’or. Elle tend les mains en avant et sourit aux enfants. Elle apparaît dans un triangle formé par trois grosses étoiles d’or en plein ciel.Accourus devant la grange, les habitants du hameau vont commencer à prier avec les Sœurs. A l’arrivée de M. le curé, l’abbé Michel Guérin, un ovale bleu avec quatre bougies éteintes vient entourer la Belle Dame, une petite croix rouge apparaît sur sa poitrine à l’endroit du cœur.

Pendant le chapelet, la Belle Dame grandit lentement au fur et à mesure des Ave Maria. L’ovale grandit aussi, les étoiles se multiplient sur sa robe et autour d’elle.

Au début du Magnificat une banderole blanche se déroule en dessous de l’ovale et des lettres d’or viennent s’écrire tour à tour. Le message va se continuer pendant les litanies, l’Inviolata et le Salve Regina. A ce moment-là il est complet.

MAIS PRIEZ MES ENFANTS DIEU VOUS EXAUCERA EN PEU DE TEMPS, MON FILS SE LAISSE TOUCHER

Au début du cantique « Mère de l’Espérance dont le nom est si doux, Protégez notre France. Priez, priez pour nous. », Marie va lever les mains et remuer les doigts au rythme du cantique.

Après le cantique « Parce Domine » son visage est empreint d’une tristesse indicible.

Une croix rouge vif apparaît devant elle, portant le Crucifié d’un rouge foncé. Au sommet de la croix, sur la traverse blanche un nom écrit en lettres rouges couleur sang, JESUS-CHRIST. Marie prend la croix à deux mains et la présente aux enfants.

Une petite étoile vient allumer les bougies de l’ovale.

On prie en silence en pleurant. On chante « Ave Maris Stella ». Le crucifix rouge disparaît, Marie reprend l’attitude du début et sourit à nouveau.

Deux petites croix blanches apparaissent sur ses épaules. Au cours de la prière du soir qui va suivre, un voile blanc parti d’en bas monte lentement devant la Sainte Vierge. Puis tout disparaît. « C’est tout fini » disent les enfants. Chacun retourne chez soi le cœur en paix.

Les Prussiens qui devaient prendre Laval ce soir-là n’y sont pas entrés. Le lendemain, ils se sont repliés. L’armistice est signé le 25 janvier. Les 38 jeunes de Pontmain partis à la guerre reviennent tous sains et saufs.

 

Le 2 février 1872, après l’enquête et le procès canonique, Mgr Wicart, évêque de Laval publie un mandement dans lequel il déclare : « Nous jugeons que l’Immaculée Vierge Marie, Mère de Dieu, a véritablement apparu le 17 janvier 1871 à Eugène Barbedette, Joseph Barbedette, Françoise Richer et Jeanne-Marie Lebossé dans le hameau de Pontmain. »

Eugène Barbedette (1858-1927) sera ordonné prêtre en 1883.

Son frère Joseph (1860-1930) entrera chez les Missionnaires Oblats de Marie Immaculée et sera ordonné prêtre en 1884.

Françoise Richer (1861-1915), accomplissant simplement sa tâche de chaque jour “pour faire plaisir au Bon Dieu et à la Bonne Vierge” deviendra domestique puis institutrice et, vers 1900, gouvernante de l’abbé Eugène Barbedette.

Jeanne-Marie Lebosse (18611933) entre chez les Sœurs de la Sainte Famille de Bordeaux. Pendant dix ans paralysée, elle sera réduite à une impuissance absolue durant ses derniers mois.

L’abbé Michel Guérin

Considéré, dès le début, comme l’instrument de la Providence tant il avait su faire aimer la Sainte Vierge à “son petit troupeau”, l’abbé Michel Guérin, par sa foi, sa prière confiante et son amour du prochain, a transformé une paroisse qu’il a créée et portée en son cœur jusqu’à son dernier souffle : « Pour vous, restez de bons chrétiens… Oh ! oui, que la paroisse reste toujours ce qu’elle est » furent ses dernières paroles le 29 mai 1872.

Le samedi 1er juin 2013, dans la basilique de Pontmain s’est déroulée la cérémonie d’ouverture de l’enquête diocésaine en vue de sa béatification éventuelle.

Rien sans Marie, tout par Marie.” Abbé Guérin 

Les faits de Pontmain retrouvent aujourd’hui leur pleine signification : rappeler la miséricorde maternelle de Notre-Dame et la puissance de Son intervention, celle, aussi, de la prière de demande sans laquelle les grâces ne sauraient être accordées.

http://www.sanctuaire-pontmain.com/L-histoire-de-l-Apparition.html 

http://abbemichelguerin.fr/notre-dame-mere-de-lesperance/

Ce jour, 24 mai 2017, veille de l’Ascension, la messe en réparation pour la France a été célébrée par notre aumônier dans l’Oratoire des Oblats de Marie Immaculée à 11h30 suivie de la prière de consécration aux Coeurs unis de Jésus et Marie.

Enfin un chapelet pour la libération et le réveil spirituel des français fut prié aux pieds de la statue de Notre-Dame de Pontmain, mère de l’Espérance