30 mai – DOMREMY et Frankenbourg

Mardi 30 mai 2017 – DomrémyDiocèse de Saint-Dié, 88630

Fête de Ste Jeanne d’Arc

Domrémy, berceau de Ste Jeanne d’Arc (1412-1431)

Le nom de Jeanne d’Arc, comme celui de Domrémy, son village natal, sont mondialement connus. Les traces qu’elle a laissées dans l’histoire de l’humanité et dans celle de la France le sont aussi, dans une moindre mesure. Les leçons de vie qu’elle nous a délivrées gagnent elles aussi à être mieux connues : foi, humilité, obéissance et détermination dans l’action.

« Dieu premier servi » était sa devise.

Puisse-t-elle aussi devenir la nôtre!

Domrémy s’inscrit à plusieurs titres dans la géographie sacrée de la France :

– de par l’origine du nom de cet humble village, en filiation avec Saint Rémi de Reims, celui-là même qui a baptisé Clovis et ses Francs et ainsi fait de la France la première nation occidentale catholique, apostolique et romaine

– en lien avec le Mont-Saint-Michel aussi, puisque la châtellenie de Vaucouleurs, à laquelle était rattachée Domrémy, était, avec le Mont-Saint-Michel et quelques autres villes, une des rares places fortes du Nord de la Loire encore acquises à la France, lorsque la toute jeune fille quitta, avec une petite escorte, Vaucouleurs pour tenter de rejoindre Chinon, où se trouvait acculé le roi

en lien avec Saint-Michel dont elle a toujours affirmé avoir entendu les voix. Et les voix de Saint-Michel n’étaient-elles pas authentiques puisque les Archanges sont identifiés comme étant des médiateurs entre Dieu et les hommes, ayant notamment pour mission de transmettre les messages divins les plus importants ?

Les grands moments de sa vie

Dans la nef de la Basilique, en  dessous des baies, six toiles peintes par Lionel Royer entre 1910 et 1913,  marouflées sur les murs, nous rappellent les grands moments de la vie, donnée pour la France, de sainte Jeanne d’Arc.

I – Au Bois-Chenu, apparition en 1425: St Michel Ste Catherine d’Alexandrie et Ste Marguerite

II – Chinon, elle reconnaît le Dauphin déguisé, qu’elle n’a jamais vu.

III – Le 8 mai 1429 Jeanne est accueillie triomphalement à Orléans libéré.

IV – La bataille de Patay : Jeanne charge, son étendard à la main.

V – Le sacre de Charles VII à Reims : Jeanne tient son étendard.

VI – Le supplice de Rouen

http://domremylapucelle.leclosdomremy.fr/basilique.htm 

Basilique du Bois Chenu érigée au lieu des Apparitions

En ce jour de la fête de Ste Jeanne d’Arc, 30 mai 2017

La messe en réparation pour la France et le réveil des français a été célébrée à 10h45 avec seulement quelques pèlerins de passage, Jeanne étant fêtée le deuxième dimanche de mai à Domrémy.

C’est en l’église proche de la maison de Ste Jeanne d’Arc que la prière pour la France a pu s’élever, fervente: chapelet et consécration aux Coeurs unis de Jésus et Marie.

On y voit son baptistère

          En ce jour de la fête de Jeanne, il n’a pas été possible de visiter sa maison natale, ni le musée.

Passage à Frankenbourg 67220 Neubois

La construction du chateau attribuée à Clovis

L’origine exacte du château est inconnue mais un ancien analyste, Daniel Specklin, affirme que c’est Clovis (Clodovig) roi des Francs qui construisit ce château vers le Ve siècle lorsqu’il fit la conquête de l’Alsace. Il le bâtit à 703m d’altitude sur un plateau dominant les deux vallées de la Lièpvrette et de Villé pour assurer le passage de ses troupes d’est en ouest. Il le nomma « château de Frankenbourg » qui veut dire la forteresse des Francs (Burg der Franken).

Il y bâtit une chapelle où Specklin dit avoir vu sur l’un des vitraux peints qui existaient encore de son temps les premières armoiries des Francs : trois crapauds de sables sur un champ d’argent. Selon la légende, au cours de bataille de Tolbiac que de nombreux historiens situent au Kochersberg au nord-ouest de Strasbourg, Clovis avait promis à sa femme Clotilde qu’il se convertirait au Dieu des Chrétiens si celui-ci lui accordait la victoire. La tradition veut que cette promesse eût été prononcée au château de Frankenbourg.

Après sa conversion au christianisme, Clovis aurait remplacé les trois crapauds par trois fleurs de lys qui sont devenues ensuite les armes des rois de France. C’est dans la chapelle de ce château, dit la tradition, que l’épouse de Clovis : Sainte Clotilde a prié, pendant la bataille de Tolbiac, pour obtenir la victoire et la conversion de son mari.

Le château fut détruit par un incendie provoqué par la foudre en 1582. Il fut classé monument historique dans sa totalité le 6 décembre 1896, mais l’enceinte protohistorique ne le fut que le 10 septembre 1990.

Les apparitions de la Vierge à Neubois

On raconte dans la vallée qu’entre 1870 et 1873 la Sainte-Vierge serait apparue sur le sentier où se trouve aujourd’hui un chemin croix, une chapelle et une source, dans le district forestier de Neubois, non loin du château du Frankenbourg. Elle y serait apparue une centaine de fois devant des milliers de personnes venant parfois de très loin…

Cette arrivée massive de gens  inquiéta l’administration allemande surtout que ces apparitions se teintent d’allusions et de propagande politiques: la Sainte Vierge viendrait pour libérer l’Alsace du joug prussien! A Paris fut éditée, en 1874, une brochure au nom évocateur: “La résurrection de la France et le châtiment de la Prusse, prédits par Marie en Alsace”. L’armée fut chargée d’interdire l’accès du lieu des apparitions, puis de l’ensemble du ban communal. Les autorités religieuses restèrent très prudentes et sceptiques… par un patient et minutieux travail d’enquête, ils  montrèrent que ces apparitions seraient nées de l’imagination des enfants, qui les uns après les autres, se sont rétractés.

Des pèlerins y passent encore…