5 Mai – CLERMONT-FERRAND

Vendredi 5 mai, CLERMONT-FERRAND (63000) Diocèse de Clermont-Ferrand 

Basilique Notre-Dame du Port

Cette basilique collégiale romane est un lieu de pèlerinage très ancien, dont les origines remontent à saint Avit, évêque de Clermont (571-594) qui fit bâtir une sanctuaire dédié à la Vierge Marie dans un lieu, appelé anciennement le Port.

Depuis le Haut Moyen-Âge les fidèles descendent dans la crypte appelée “la Souterraine” pour vénérer la Vierge noire. Cette statuette haute de 30 cm, qui ne ressemble pas aux Vierges auvergnates traditionnelles, évoque davantage les icônes orientales “Vierge de tendresse”: Marie penchée vers l’Enfant Jésus le tient joue contre joue.

Son culte a probablement remplacé un culte des eaux: derrière l’autel se trouve un puits dont l’eau ne tarit pas; sans être reconnue miraculeuse elle est souvent puisée pour les malades…

Une multitude de princes et de rois, dont saint Louis, vinrent y implorer le secours de Notre-Dame.

Plusieurs papes: Innocent IV, Clément VI, Urbain V, protégèrent et comblèrent de privilèges Notre-Dame du Port. En 1875, le pape Pie IX couronna Notre-Dame du Port, puis le pape Léon XIII éleva le sanctuaire au rang de basilique.

Le pape Urbain II  prêche le départ pour la première croisade au concile de Clermont, en 1095.

” Pour clore le concile, Urbain II prononce un discours en présence d’une foule de clercs et de laïcs réunis dans un champ (Herm), à l’extérieur de la ville. On ne connaît pas le discours exact du pape mais de nombreux témoignages nous ont permis d’en connaître les grands thèmes. Après avoir évoqué les malheurs et souffrances des chrétiens d’Orient, le pape adjure les chrétiens d’Occident de cesser leurs guerres fratricides et de s’unir pour combattre les païens et délivrer leurs frères en Orient, ce qui est une cause plus juste. En même temps les chrétiens pourront expier leurs péchés une fois arrivés à Jérusalem, ville sainte par excellence. Cet appel de Clermont est donc considéré comme la cause directe de la première croisade.” 

Depuis 1998, Notre-Dame-du-Port est classée au patrimoine mondial de l’Unesco dans le cadre du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.

www.pelerinagesdefrance.fr/Notre-Dame-du-Port ; www.clermont.catholique.fr/basilique/notre-dame-du-port

Ce matin, jeudi 5 mai 2017, après l’Eucharistie célébrée  dans la nef de la Basilique N.D. du Port à 11h, le petit groupe de priants s’est rassemblé dans la crypte autour du père Alphonse pour prier l’Angélus suivi de la Consécration de la France au pied de la statue de Marie.

Puis… départ pour le plateau de Gergovie.

 Aux sources de notre histoire

Remontant dans le temps… sur les hauteurs qui environnent la ville, nous trouvons VERCINGÉTORIX, un jeune chef arverne qui, à la nouvelle de la révolte des Carnutes contre les romains   et du soulèvement des peuples de l’Orléanais en janvier 52 avant J.-C., se décida à entrer dans la lutte et parvint à fédérer diverses nations de la Gaule pour affronter ensemble les troupes jusque là invincibles de Jules César.

La victoire de Gergovie : Sa hardiesse politique et militaire lui obtint de belles victoires, mais les romains profitant d’un instant de faiblesse retournèrent la situation et firent le siège de Gergovie en  novembre 52. C’est l’une des batailles principales de la Guerre des Gaules, et ce fut une victoire historique, au cours de laquelle les forces gauloises rassemblées autour de Vercingétorix réussirent à repousser les légions de César. Beaucoup de soldats des légions y perdirent la vie.

La défaite d’Alésia : Vercingétorix tout à la joie de voir les légions lever le siège et s’éloigner commit l’imprudence de se lancer à leur poursuite car sur ce terrain, les légions reprenaient tous leurs avantages. Les Gaulois furent battus. Une violente attaque de cavalerie jeta parmi eux la panique. Et Vercingétorix, abandonné par la plus grande partie de ses troupes, fut obligé d’aller s’enfermer dans la ville fortifiée d’Alésia. Ayant envoyé des émissaires à toutes les peuples de la Gaule, une « armée de secours » de 250 000 guerriers se leva qui ne parviendra pas à libérer la ville. Le siège de quarante jours imposé par César aura raison des troupes encerclées et mourant de faim. Il semble qu’en échange de sa propre vie, le jeune chef ait demandé  la vie sauve pour les 53 000 survivants d’Alesia…

César en fait mention dans la guerre de Gaules : Il y évoque l’état d’esprit de Vercingétorix dans des termes qui confirment les dispositions au sacrifice de sa propre vie pour son peuple chez le chef gaulois vaincu : « le lendemain Vercingétorix convoque l’assemblée, et dit qu’il n’a pas entrepris cette guerre pour ses intérêts personnels, mais pour la défense de la liberté commune ; que puisqu’il fallait céder à la fortune, il s’offrait à ses compatriotes, leur laissant le choix d’apaiser les Romains par sa mort ou de le livrer vivant. »

Volonté de sacrifice du chef pour le salut de tous… Comme si Vercingétorix avait une sorte de pressentiment de la notion chrétienne du rachat des peines. Sa foi en l’immortalité de l’âme, que lui auraient enseignée les Druides, l’a peut-être soutenu dans cette épreuve. Les druides jouaient en Gaule le rôle de juges et de prêtres, comme les membres de la Tribu de Lévi dans le royaume de Juda. Après sa défaite d’Alésia Vercingétorix s’adressa ainsi à César : « Je n’ai pas combattu dans mon propre intérêt, mais dans celui de mon pays. Ma tâche est terminée et je m’offre comme victime à la colère de César. Tuez-moi au livrez- moi, choisissez.».

Enfermé à Rome, sur l’ordre de César, dans la prison Mamertine  de 52 à 46 av. J.-C.  – où saint Pierre et saint Paul seront un bon siècle plus tard eux aussi détenus- Vercingétorix, lors du défilé du triomphe romain sur les Gaules organisé par César, le 26 septembre – 46, marchera jusqu’au Capitole, fers aux pieds et aux mains sous les quolibets de la foule, puis sera étranglé comme n’importe quel roi barbare vaincu par César. Sa légende pourra alors commencer.

wwwfrance-pittoresque.comspip.php?article12306

Voici notre groupe rassemblé sur le plateau de Gergovie pour un jeûne partagé de bon coeur, suivi d’un chemin de Croix pour la France en ce vendredi précédent le second tour des élections présidentielles.